La mission éducative des parents ne se termine pas à l'adolescence.
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Cahier de vie
du foyer chrétien (3)

Petit guide pour rendre la famille heureuse


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Ils sont doux les fruits d'une éducation vraiment chrétienne. Instruits de leurs devoirs et généreux à les accomplir, les parents veillent avec sollicitude sur celui à qui ils ont déjà donné la vie, mais à qui ils veulent donner une seconde vie par l'éducation. Ils lui apprennent à connaître Dieu et à l'aimer; réprimant tous les mouvements vicieux qui partent du cœur de leur enfant, ils façonnent à la vertu cette âme encore tendre qui, semblable à une cire molle, est susceptible de prendre toutes les formes qu'on lui imprime.

Protégé par les parents, cet enfant grandit en sagesse en même temps qu'en âge; l'habitude des vertus se fortifie en lui; il conserve toute sa vie le souvenir des conseils et des leçons de ses parents. Jusqu'à la fin il observera la loi de Dieu; ou si, dans un moment d'orage, il se laisse égarer hors du sentier qu'on lui a tracé et s'abandonne au gré de ses passions, un jour de calme viendra où, se souvenant des soins dont ses parents ont entouré son enfance, il se rappellera leurs tendres recommandations et le bonheur qu'il a goûté tant qu'il y a été fidèle; des larmes de repentir couleront de ses yeux et purifieront son cœur; il ne mourra point sans l'espérance du bonheur éternel qu'il devra à l'éducation chrétienne dont ses parents l'ont entouré.

Cette paix qui surpasse tout sentiment, l'estime des hommes, le succès dans les affaires, et une santé florissante, sont autant d'avantages que souvent le juste reçoit en ce monde, et dont il est redevable à une bonne éducation. Les parents qui mettent tous leurs soins à former de bonne heure leur enfant à la vertu et à graver en son âme l'amour de Dieu, se réjouiront à son sujet pendant toute leur vie. Quel bonheur pour les parents de penser qu'en formant leurs enfants aux devoirs du chrétien, non seulement ils recueilleront d'eux l'amour et le respect, mais encore qu'ils préparent en eux des élus pour le Ciel et, pour la société, des citoyens utiles.

Plus que jamais la société a besoin que la jeunesse soit sainement et véritablement élevée. Comprise et pratiquée comme elle doit l'être, l'éducation façonne le caractère, l'assouplit, le plie à une dépendance et à des obligations légitimes, en même temps qu'elle lui communique l'énergie pour de saintes résistances, lui inspire les nobles sentiments et les dévouements généreux, tout ce qui fait l'homme, en un mot.

À la vue de la génération actuelle, sans cesse en révolte contre l'obéissance et le devoir, uniquement passionnée pour la jouissance et le bien-être qui l'énervent, ne suivant d'autre guide que l'égoïsme, comment ne pas s'alarmer pour la société ainsi ébranlée jusque dans ses fondements, et qu'espérer d'elle encore, si une bonne éducation donnée à la jeunesse ne vient raffermir les bases de cette société chancelante?

Les parents donc qui négligeraient le grand devoir de l'éducation, se rendraient coupables à la fois envers Dieu, envers leurs enfants, envers eux-mêmes et envers la société.

Mais il ne suffit pas du bon vouloir des parents, ils doivent aussi s'instruire de ce qu'exige la mission d'éducation qui leur est confiée, car l'éducation est un grand art et une science profonde et difficile; c'est la science nécessaire de l'état des pères et des mères; c'est le devoir impérieux de leur vocation; l'ignorer ne serait pas excusable, car rien n'excuse ce qu'on devrait savoir. Car rien ni personne ne peut remplacer les parents dans l'éducation de leurs enfants.

C'est aux parents d'éveiller dans leurs enfants les premières lueurs de leur intelligence, de les entourer de leur tendresse et de leur affection, de leur montrer le chemin du bien, de la foi et de la vertu. C'est aux parents de doter leur enfant d'une âme chrétienne, comme ils lui ont donné un corps humain. À l'extérieur de la famille, nul dévouement ne pourra jamais suppléer la sollicitude paternelle et maternelle.

Plus tard, quand le tempérament moral de l'enfant se sera fortifié sous l'action bienfaisante de la famille, il devra souvent quitter pour ses études ou pour son travail, mais ses parents le soutiendront, pour l'encourager dans le bien et l'appuyer dans ses efforts.

Les devoirs du père à l'égard de l'enfant sont les mêmes que ceux de la mère. Comme la mère, il doit posséder la science de l'éducation, et comme elle, il doit mettre tous ses soins à cultiver l'esprit et le cœur de ceux qui lui doivent la vie.

Trop souvent préoccupés par les intérêts matériels, les parents oublient ce qu'ils doivent à la culture morale et religieuse de leurs enfants. La meilleure éducation commande l’accord des deux époux dans la plus parfaite harmonie possible. Le meilleur moyen d'arriver à la parfaite participation des deux parents consiste alors à ce que chacun ne se contente pas de sentir lui-même l'importance d'une bonne éducation, mais qu'il le fasse comprendre aussi à son conjoint.

Leur amour doit les pousser à concourir à cette grande œuvre; car si l’un des deux refuse de se joindre aux efforts d’éducation de l’autre, il viole la plus sérieuse de ses obligations et, par conséquent, il rend la tâche d'éducation familiale beaucoup plus difficile.

Dieu fait à l'un et à l'autre un devoir d'élever pour le Ciel les fruits de leur union; il demandera compte de ces talents qu'il leur a confiés; ils lui rendront âme pour âme, s'ils laissent perdre par leur négligence ceux que Dieu avait mis sous leur garde. Si on n'a pas assez de foi pour être touché par ces considérations, cependant si graves et si pleines de vérité, au moins faut-il comprendre qu'il n'y a qu'une éducation chrétienne qui puisse rendre un enfant heureux ici-bas, et en faire la consolation et l'appui de ses parents.

Si le père et la mère entrent dans ces vues, ils ouvriront les yeux sur les défauts de leurs enfants, afin de pouvoir les réprimer d'une main ferme. Ils trouveront ensemble les moyens à employer pour préserver l'enfant du vice. Ils chercheront à prévoir les dangers que l'enfant peut rencontrer, afin de l'en éloigner. Ils devront se soutenir mutuellement dans leurs efforts, pour mener à bien une entreprise aussi sérieuse que celle de l'éducation de leur enfant. Ils porteront ensemble cette charge commune.

Si les enfants doivent trouver dans l'éducation publique de mauvaises mœurs et l'impiété, il vaut mieux mille et mille fois qu'ils demeurent ignorants, ou qu'ils reçoivent une éducation moins parfaite, que de venir à perdre leur foi et flétrir leur vertu. Jamais un père et une mère ne s'appliqueront trop à faire le bon choix qui implique d'une manière si sérieuse leur conscience et leur cœur, l'honneur et le bonheur de leur vie; rien ne peut être décidé au hasard.

Les parents ne doivent pas cesser, ni même ralentir, quand l'éducation touche à sa fin. La tâche d'un père, d'une mère, est loin d'être achevée à ce moment; c'est même alors que commence pour eux le plus sérieux des devoirs, celui qui est à la fois le plus difficile et le plus nécessaire à remplir…

Et pourtant, beaucoup de parents sont persuadés que l'éducation finit à l'adolescence et qu'un enfant qui a atteint sa majorité est élevé ou ne le sera jamais; qu'on peut le laisser à lui-même; qu'il ne faut plus intervenir dans sa vie; que ce serait faire plus de mal que de bien, etc. Et sur ces faux prétextes, ils abdiquent définitivement.

C'est bien dommage si les parents n'osent plus le reprendre, ni lui indiquer ses devoirs. Quand l'enfant est abandonné au moment même où ses passions commencent à s'emparer de lui, il a le plus urgent besoin d'être retenu avec une force et une tendresse nouvelle. Il a encore besoin des conseils judicieux de ses parents. Il doit apprendre à user prudemment de sa liberté. C'est le moment pour les parents d'achever une éducation plus nécessaire que jamais. Le champ cultivé avec soin redevient stérile si on néglige ensuite la culture.

Entre l’enfant et ses parents, il existe
un lien sacré et divin
que nul n’a le droit de briser.
Ce lien rend les parents responsables
du bonheur de l’enfant, et l’enfant redevable
à ses parents, jusqu’à la mort.

(John L. Rimae)

 

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