Fertilisation in vitro (FIV), insémination artificielle, procréation assistée: qu'en pensent Dieu, l'Église et le bon sens? /Partie 2.
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L'ENFANT
à TOUT PRIX (2)


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Un péché mortel

Toutes ces techniques de reproduction artificielle requièrent le don de sperme, soit du mari, soit d’un autre donneur. Ceci se fait par ce qu’on appelait autrefois le "vice solitaire", et qu’on désigne aujourd’hui plus couramment par "masturbation". C’est un péché grave contre la pureté, contre la nature et contre Dieu.

D’autre part, si cet homme est marié, il pèche en plus contre son épouse et la sainteté du mariage, car en se mariant, les conjoints se sont juré de ne connaître les plaisirs de l’acte conjugal que l’un par l’autre. Se donner soi-même ce plaisir, c’est enfreindre le serment de fidélité que l’on a fait à son épouse.

On peut donc déduire de ces considérations que toute insémination artificielle ou fécondation in vitro comporte au moins un péché mortel…1

Un adultère déguisé

Dans le cas de l’insémination artificielle, il y a encore un autre aspect moral à considérer. Le sanctuaire de l’épouse n’est permis d’accès, en vue de l’acte procréateur, qu’à l’époux légitime : c’est inscrit dans la loi naturelle, dans la Loi de Dieu. Mais lorsque la semence du père est apportée par un technicien, tout médical soit-il et, de plus, par les mêmes voies qu’auraient empruntées l’époux, il y a là véritablement substitution de personne. C’est donc accorder à un autre homme un droit qui n’appartient qu’à l’époux. C’est, en quelque sorte, un adultère médical

Certains autres cas sont similaires; à côté de l’insémination par "donneur" suppléant à une déficience maritale, on parle aussi de "mère porteuse" inséminée à distance par la semence du conjoint d’une femme stérile et livrant neuf mois plus tard son enfant contre rétribution monétaire. Pauvres «enfants adultérins nés d’un père anonyme ou d’une mère qui les vend !»2

«Les techniques qui provoquent une dissociation des parentés, par l’intervention d’une personne étrangère au couple (don de sperme ou d’ovocyte, prêt d’utérus) sont gravement déshonnêtes. Ces techniques (insémination et fécondation artificielle hétérologues [dont un des parents vient de l’extérieur du couple] ) lèsent le droit de l’enfant à naître d’un père et d’une mère connus de lui et liés entre eux par le mariage. Elles trahissent "le droit exclusif à ne devenir père et mère que l’un par l’autre"» (Catéchisme de l’Église Catholique, #2376)

Les premiers droits
de l’enfant bafoués

Dieu considère chacun d’entre nous comme étant digne du plus grand respect, puisque nous sommes le fruit de Son Amour Divin, avant même d’être le fruit de l’amour humain. Pour refléter cet amour qu’Il nous porte, et pour assurer à l’enfant un milieu où il puisse survivre et s’épanouir, Dieu a voulu, dans son Plan originel, que chaque bébé soit le fruit de l’amour de ses parents, un amour mutuel particulier et exclusif, fidèlement vécu dans le cadre du Mariage indissoluble (mariage devant Dieu, et non seulement le mariage civil).

C’est donc un droit, pour l’enfant, de naître de l’amour de parents légitimement unis pour la vie, et de naître d’un acte naturel, mutuel et simultané d’amour de leur part. La procréation assistée (même lorsque pratiquée au sein d’un couple marié), en refusant à l’enfant une conception selon le Plan divin, viole ses droits humains fondamentaux et le handicape dès l’origine par une procréation non conforme à la dignité humaine.

« (…) Pratiquées au sein du couple, ces techniques (insémination et fécondation artificielle homologues [dont les deux parents sont du même couple] ) (…) restent moralement irrecevables. Elles dissocient l’acte sexuel de l’acte procréateur. (…) Seul le respect du lien qui existe entre les significations de l’acte conjugal et le respect de l’unité de l’être humain permet une procréation conforme à la dignité de la personne ». (Catéchisme de l’Église Catholique, #2377)

Débuter sa vie
en camp de concentration

Certains scientifiques, et même des mystiques, s’entendent pour dire que le développement de l’enfant est influencé déjà par la conduite des parents avant et pendant sa conception (au niveau de la pureté, notamment), et par les actions et situations où se place sa mère, durant la gestation. L’être humain porterait, en son inconscient, une "mémoire" de sa vie intra-utérine. De plus, le corps de la mère est l’endroit le plus approprié, le plus chaleureux pour recevoir la vie; tout en elle est prévu pour l’enfant. Un bébé conçu dans les conditions demandées par Dieu a toutes les chances d’être « bien dans sa peau », durant sa vie.

Mais peut-on en dire autant de l’enfant conçu en éprouvette, en dehors de l’amour conjugal, soumis durant plusieurs jours à l’atmosphère inhumain d’un tube de verre ou, pire encore, immergé dans le liquide réfrigérant d’une «thermo can» durant des mois ou des années? Comment son psychisme ne serait-t-il pas affecté par le fait de se sentir (ou de se savoir, plus tard…) «l’objet» de ses parents biologiques?

Le fait de concevoir l’enfant par les techniques d’insémination et de fécondation artificielles, « remet la vie et l’identité de l’embryon au pouvoir des médecins et des biologistes, et instaure une domination de la technique sur l’origine et la destinée de la personne humaine. Une telle relation de domination est de soi contraire à la dignité et à l’égalité qui doivent être communes aux parents et aux enfants. » (Instruction "Donum vitae")

L’enfant : un matériau?

L’enfant n’est pas un dû, mais un DON de Dieu. Il n’existe pas de « droit à l’enfant », lorsque l’infertilité ou certains états de vie nous privent de la possibilité d’engendrer.

L’être humain ne s’achète pas, ce qui serait contre sa dignité : l’erreur contraire a entraîné l’esclavage…

Il ne se "fabrique" pas : il se reçoit, dans l’amour, de la part de Dieu, que cet humain soit notre époux, notre épouse ou notre enfant.

De plus, la fécondation in vitro ouvre le large champ à la sélection du sexe de l’enfant, ou de toute autre caractéristique physique. Elle permet la mise à mort des embryons (chacun d’eux, rappelons-le, est un être humain simplement très jeune) présentant un handicap physique ou mental, certaines maladies génétiques ou liées au sexe comme l’hémophilie. Elle permet aussi l’horreur de la fabrication du «bébé-médicament» que des parents conçoivent in vitro uniquement pour utiliser des parties de son corps, le cas échéant, pour guérir un autre enfant malade…

«Il est immoral de produire des embryons humains destinés à être exploités comme un matériau biologique disponible.» (Catéchisme de l’Église Catholique, #2275)

D’autre part, ces techniques artificielles ont leur part d’échec. Pour pallier à cela, on produira souvent beaucoup plus d’embryons que désiré. Ces embryons qui survivent et qui ne sont pas utilisés pour être implantés dans un organisme maternel, sont désignés par le terme "embryons surnuméraires". (Au fait, une vie humaine peut-elle décemment être cataloguée comme «surnuméraire»?...) Qu’advient-il de ces êtres humains très jeunes dont les parents ne veulent pas? Dans certains cas, ils seront conservés par cryogénie, en laboratoire. Mais comme cette technique ne permet pas une "congélation" indéfinie des embryons, et compte tenu que les chances de survie s’amenuisent avec le temps, plusieurs mourront en labo ou lors d’essais d’implantation manqués chez la mère ou chez d’autres femmes. De plus, selon l’agence Beginnings Counseilling and Adoption Services of Ontario, la plupart des parents ne savent pas quoi faire du reste des embryons en congélation… Certains couples choisiront carrément de faire détruire les embryons… D’autres les donneront en vue d’être achetés par des couples infertiles (au Canada, une agence vend des embryons pour implantation, à 13 500$ Can. chacun… Peut-être avec garantie sur le "produit", du genre "enfant parfait, ou avortement gratuit" ?…) Enfin, certains choisiront de léguer leurs embryons surnuméraires à la recherche médicale… Ce qui signifie que ces petits êtres humains sans visage ni voix serviront à de cruelles recherches scientifiques : «Il y a des lois pour protéger les dauphins, ou les chimpanzés, mais nos propres bébés, on peut les disséquer… », dit très justement une chanson.

De plus, des enquêtes sérieuses ont démontré que des industries pharmaceutiques et cosmétiques utilisent abondamment du "matériel biologique" (le collagène, par exemple) tiré de fœtus avortés ou d’embryons humains de laboratoires, donc de très jeunes bébés sacrifiés à la santé ou à la beauté du reste de leurs pairs… Non, ceci n’est pas un roman de science-fiction, mais bien l’horrible réalité qui se cache de moins en moins.

SUITE (page 3)

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1 On pourra objecter que certaines circonstances exceptionnelles peuvent venir amoindrir ou même supprimer la culpabilité de la personne qui pose ce geste. Mais même dans un tel cas, il demeure que parmi toutes les parties prenantes d’un procédé de procréation assistée (mère, père, personnel médical, conseillers, etc.), il est pratiquement impensable qu’il ne se trouve personne qui se rende compte qu’il ou elle est en train de commettre une faute grave contre la nature ou contre Dieu, et que posant quand même le geste défendu, cette personne ne pèche gravement. Ceci, ajouté au contexte de ces manipulations, nous permet donc d’affirmer qu’on peut être moralement certain que, dans la pratique, ces techniques de reproduction assistée font commettre au moins un péché mortel à chaque fois.

2 Citation du Dr Jérôme Lejeune, décédé il y a quelques années. Il était un éminent généticien, catholique fervent et convaincu, zélé défenseur de la vie, membre de nombreuses académies médicales et scientifiques à travers le monde, dont l’Académie Pontificale des Sciences. C’est à lui qu’on doit la découverte de l’anomalie chromosomique occasionnant la «Trisomie 21» (mongolisme).


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