Jésus et Marie nous enseignent que réparer les péchés des autres est une école d'amour / 2.
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Réparer les péchés des autres

est une école d'amour (2)


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La dernière demande de la Sainte Vierge, le 13 octobre, est comme le noyau de tout le message :

« Il faut que les hommes se corrigent, qu’ils demandent pardon pour leurs péchés.
Que l’on n’offense pas davantage Dieu, notre Seigneur, qui est déjà trop offensé. »
 

Et Lucie ajoute dans ses Mémoires :

«Quelle plainte pleine d’amour et quelle tendre supplication ! Qui me donnera de la faire résonner dans le monde entier et que tous les enfants de la Mère du ciel entendent le son de sa voix ! »
 

Cette demande n’est pas la demande d’une réparation en général, mais vient tout droit du Cœur Immaculé de Marie, blessé par les offenses commises contre lui.

Et pendant qu’elle s’élevait dans le ciel, le reflet de sa lumière continua de se projeter vers le soleil qui se mit à danser au-dessus de la Cova da Iria devant environ 70 000 personnes.

Alors qu’est-ce qu’attend exactement de nous le Cœur de Marie ? Il est certain qu’elle a les mêmes intentions spécifiques que celles de Jésus à Paray-le-Monial, puisque Marie n’a pas d’autre pensée ni d’autre volonté que celles du divin Cœur de Jésus.

Si le moment est arrivé, c’est parce que saint Jean l’évangéliste nous assure qu’à la question de la mystique sainte Mechtilde :

« Comment se fait-il que toi qui as reposé sur le Cœur de Jésus tu n’aies pas parlé de son Cœur dans ton évangile ? », l’apôtre répondit :
 
« Cela était réservé à des temps à venir qui deviendraient tièdes et bouleversés. »
 

Là où le péché abonde, la grâce surabonde. (Rm 5, 20)

Quand l’amour s’est éteint, c’est alors qu’eut lieu la révélation de la dévotion au Sacré Cœur de Jésus à sainte Marguerite Marie, qui consiste à regarder le divin Cœur de Jésus souffrant tellement à cause de l’ingratitude, de l’indifférence et des blasphèmes des hommes, à réparer les crimes commis et à pratiquer les premiers vendredis de neuf mois consécutifs, afin d’obtenir au dernier moment de la vie, par le Cœur miséricordieux de Jésus, la grâce du salut.

Le message de Fatima va dans le même sens, mais en se tournant vers le Cœur Immaculé de Marie, qui souffre lui aussi de l’ingratitude, de l’indifférence et des blasphèmes des hommes. Marie demande une réparation et promet, par le moyen des premiers samedis de cinq mois consécutifs, d’assister chacun, à l’heure de sa mort, avec toutes les grâces nécessaires au salut.

Jésus-Christ est le Fils de Marie et notre Sauveur. Marie est la Mère de Jésus et aussi notre Mère. Par leurs souffrances et par les mérites de leurs deux Cœurs, le monde a obtenu le remède à tous les maux qu’il encourt par suite de ses péchés. Par sa Passion rédemptrice, Jésus unit tous les hommes, les saints et les pécheurs, en son Corps mystique qui est l’Église. Ce qui nous blesse dans notre vie individuelle, ce qui est une pierre d’achoppement dans le monde, tout cela se trouve fondu dans les sentiments divino-humains du Cœur de Jésus, comme aussi dans le Cœur Immaculé de Marie et en nos cœurs.

Nous sommes les membres du Corps mystique du Christ. Si nous sommes effrayés par nos péchés et si les péchés du monde nous affligent, nous devons les réparer. Les messages de Paray-le-Monial et de Fatima nous appellent à la réparation. Par notre peine et notre repentir, nous pourrons parvenir à cette merveilleuse réparation qu’attendent les Cœurs de Jésus et de Marie.

Il n’est pas difficile d’aimer Dieu pour une âme généreuse qui vit dans la grâce de Dieu. Il n’est pas difficile d’aimer Jésus, qui est né de la Vierge Marie et qui a vécu notre condition humaine en toute chose, à l’exception du péché. Il n’est pas difficile d’aimer le Cœur Immaculé de celle que Jésus nous a donnée pour qu’elle soit notre Mère. Cependant, rien ne nous surprend autant que de connaître leur désir. Et leur désir, c’est que notre amour pour eux soit un amour de compassion, c’est que nous éprouvions de la peine à leur égard. Ils attendent que nous soyons attentifs à leurs souffrances et que nous les consolions.

Mais comment comprendre que ces Très Saints Cœurs puissent rechercher notre consolation, qu’ils soient assoiffés de notre réparation et attendent notre compassion ?

Que pouvons-nous donner à l’Amour infini ? Le cœur ne trouve aucune difficulté à comprendre cela, parce qu’il sait par expérience qu’en notre monde tout suit un chemin de contradiction et de lutte. Il sait que le Fils de Dieu et sa Mère, en venant dans le monde, ont aimé et qu’ils ont eu à souffrir. Et plus ils ont aimé, plus ils ont eu à souffrir. En venant dans notre monde, ils sont entrés en relation d’amour, de souffrance, de lutte, de victoire et de compassion.

Jésus-Christ a ses lois et celles-ci peuvent être méprisées. S’il y a des âmes qui ressentent l’horreur du péché, il en existe d’autres qui ne respectent pas Dieu et s’habituent au péché. Qu’est-ce que Dieu peut faire de ces âmes ? Faire tomber sur elles la foudre, comme le souhaitaient certains apôtres ? La volonté de Dieu sur cette terre dépend de chacun : si tu veux, fais ce que Dieu désire ; mais si tu ne veux pas, méprise Dieu et offense-le ! C’est la même chose avec l’Église, le Corps mystique de Jésus. Là aussi, quelle grande lutte !

Malheureusement, le Corps mystique n’est pas mieux traité que le Verbe incarné. De plus, le sort du Fils est aussi celui de sa Mère. Les épines, qui représentent les péchés, grandissent en abondance autour de leurs deux Très Saints Cœurs et il semble même que ce soit autour d’eux qu’elles poussent le mieux !

Il n’y a pas d’amour sans souffrance. Et plus l’amour est grand, plus profonde est la souffrance. Ces épines d’amour n’ont peut-être pas encore encerclé notre cœur. Mais quand notre âme aura atteint la transparence, notre conscience con naîtra aussi la peine, le repentir et la compassion par rapport aux intérêts de Dieu qui sont partout méprisés. Un cœur aimant connaît la souffrance.

Jésus a clairement déclaré que le mépris des hommes le touche. Il a dit à sainte Marguerite Marie combien il en souffre. Il lui a montré, dans sa gloire, son Cœur infiniment heureux. Mais il lui a en même temps montré la couronne d’épines qui l’entourait et l’ombre d’une croix qui recouvrait la plaie du côté.

On ne peut imaginer que la vie, même dans la gloire, soit insensible à tout ce qui lui est cher.

On ne peut imaginer qu’un cœur glorifié, y compris les Très Saints Cœurs de Jésus et de Marie, ne ressente pas les offenses et n’en souffre pas. Mais il est tout aussi certain que cette souffrance n’est pas une torture comme celle du martyre sur la terre. Leur tristesse est incluse dans la joie éternelle et l’échec est porteur de la victoire définitive : c’est ainsi qu’ils voient, dans la lumière de Dieu qui se projette sur notre monde, le déroulement des luttes et même le péché qui blesse leurs Cœurs pourtant déjà dans la gloire.

Nous ne saurions comprendre comment leurs Cœurs glorifiés peuvent connaître simultanément la souffrance et le bonheur. Mais nous croyons que ces Cœurs qui aiment tant les hommes reçoivent en retour beaucoup de mépris et d’indifférence.

Qu’il nous suffise de savoir qu’ils nous demandent de faire acte de réparation et d’avoir compassion d’eux. Tel est pour nous le message le plus important de Paray-le-Monial et de Fatima.

Voilà pourquoi notre amour doit devenir un amour compatissant. Les hommes offensent les Très Saints Cœurs parce qu’ils offensent Dieu. Et nous, nous pleurons sur Dieu offensé lorsque nous pleurons sur les Cœurs offensés.

Le monde charnel ne comprend pas, il outrage et blasphème les Très Saints Cœurs, il se comporte avec ingratitude à leur égard ; ce comportement nous fait mal à nous aussi et nous voulons réparer ces outrages.

Soyons convaincus que ce sentiment est l’amour parfait, le véritable amour de Dieu, l’école de l’amour le plus saint. Celui qui veut apprendre à aimer commence par compatir. Et pour le cœur qui veut aimer, il est important de s’émouvoir. Dieu a voulu conquérir les cœurs des hommes.

Les théologiens expliquent que Jésus a beaucoup souffert pour que nous comprenions mieux la gravité de l’offense faite à Dieu et pour émouvoir le cœur de l’homme.

« Vous qui passez par le chemin, prêtez attention et voyez comme est grande ma souffrance » ; et en la voyant, laissez votre cœur s’attendrir. Pour Dieu, une petite souffrance suffisait, parce que même la plus petite souffrance a une valeur infinie. Mais une petite souffrance ne suffit pas pour être une école d’amour. C’est pour cela qu’il fallait une grande souffrance qui soit capable d’ouvrir une brèche dans le cœur humain (…)

Attristons-nous de savoir que Dieu est outragé. Jésus a souffert pour que le cœur humain ait compassion de lui. Il cherchait un amour compatissant et voulait conquérir notre cœur.

Soyons donc compatissant envers les Cœurs de Jésus et de Marie et offrons-leur notre amour réparateur. Et si nous voulons vraiment aimer Dieu, réparons non seulement nos péchés, mais aussi ceux des autres, et notre réparation sera désintéressée. En pleurant sur la chute des autres, notre cœur souffre de façon désintéressée.

En voyant l’indifférence du monde devant le feu d’amour des Très Saints Cœurs, une sainte horreur nous saisit. Attristons-nous de savoir que Dieu est outragé. Prenons exemple sur le saint François, lui qui voulait consoler Jésus. Voilà comment notre cœur peut s’élever au-dessus de lui-même.

C’est par ce chemin que le prophète Nathan a conduit David vers le parfait repentir. Nathan n’a pas reproché à David ses péchés, pas plus qu’il ne l’a blâmé au nom de Dieu. Mais il lui a montré ses crimes et la dureté de son cœur, en lui racontant l’histoire de la tyrannie d’un homme contre qui il s’est aussitôt emporté. Un sentiment de compassion s’est alors éveillé en lui, mais à cause du péché de qui ? Justement, à cause de son propre péché.

La même chose nous arrive, à nous aussi, comme si on nous disait : âme chrétienne, regarde ce que fait le monde avec Dieu ! Ses sentiments les plus bas (ceux du monde) sont pour lui plus importants que les intérêts de Dieu !

Si tu as un cœur généreux, présente-toi et répare l’amour de Dieu qui est offensé. Là où se trouve le péché, que fleurisse la vertu ! Là où se répandent les vils sentiments du monde, que jaillisse ton désir de réparation !

Faire acte de réparation envers les Très Saints Cœurs, être triste à cause des péchés des autres, ressentir vivement la bassesse du monde, c’est le plus sûr chemin pour arriver au saint amour de Dieu.

Le cœur qui répare participe à la Passion de Jésus et se réjouit de faire des sacrifices qui sont agréés par les Très Saints Cœurs. En compatissant ainsi, l’âme gagne en force, parce que l’amour donne toujours plus, offre tout à Dieu sans rien se réserver.  ■
 


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