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						| Le Nom de Jésus:étendard du combat |  
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							 Nous avons à notre disposition un « exorcisme » 
							puissant dans l'invocation du nom de Jésus ; et cet 
							exorcisme, nous pouvons le pratiquer sans 
							distinction de laïque ou ecclésiastique.Le Sauveur a dit :« Ceux qui croient en moi se verront accompagnés 
							de ces miracles: ils chasseront les démons en mon 
							nom ; ils parleront de nouvelles langues ; ils 
							prendront les serpents, et s'ils boivent quelque 
							poison mortel, il ne leur fera point de mal, ils 
							imposeront les mains sur les malades, et ils seront 
							guéris » (Mc 16, 
							17-18).
Jésus est la force de Dieu. Comme un géant, il 
							s'est levé (Ps. 18, 6) pour combattre le diable dans 
							un duel annoncé au paradis terrestre, inauguré avec 
							les premiers justes, poursuivi dans la durée des 
							siècles qui précédèrent son incarnation, consommé 
							enfin pendant sa vie mortelle ; duel qui sera sans 
							cesse reproduit entre Satan et les vrais chrétiens, 
							tant qu'il y aura du froment dans le champ du père 
							de famille, car la vue du froment provoquera 
							toujours la colère de celui qui sème la zizanie.Nous savons que le démon est « le fort » et que 
							Jésus est ce « plus fort » qui a ruiné son empire.ô puissance de la croix de Jésus ! ô puissance 
							du nom de Jésus inscrit sur cette croix ! Nom, il 
							est vrai, d'humilité et d'obéissance, mais nom aussi 
							de salut et de victoire « devant qui tout genou 
							fléchit, au ciel, sur la terre, et dans les 
							enfers ! » (Ph. 2, 10).L'invocation de Jésus nous rend Jésus présent.« En tout lieu où il sera fait mention de mon 
							nom, je viendrai à toi et je te bénirai, dit le 
							Seigneur » (Ex 20, 24).
Le démon le sait à ses dépens. Ne lisons-nous 
							pas, en saint Marc, que le nom de Jésus, invoqué 
							même par d'autres que les apôtres et les disciples, 
							chassait les esprits infernaux, et que le divin 
							Sauveur reprochait à ceux de sa suite, qui n'avaient 
							pas encore reçu son Esprit, de vouloir garder pour 
							eux-mêmes le monopole des cures merveilleuses 
							renfermées dans ce nom.Ah ! ils avaient fait maintes fois l'expérience 
							du pouvoir extraordinaire renfermé dans le nom de 
							Jésus. Leur Maître les avait envoyés aux âmes ; il 
							n'allait pas toujours avec eux, mais il leur passait 
							la vertu de son nom ; et ce nom opérait partout des 
							merveilles qui mettaient les apôtres hors 
							d'eux-mêmes.Un jour, dit saint Luc, les soixante-douze 
							arrivent tout à la joie, disant:« Maître, les démons nous sont soumis en votre 
							nom ! »
Et que leur répond Jésus ?« J'ai vu Satan tomber du ciel comme de la 
							foudre ».
Qu'est-ce que cela signifie, se demande saint 
							Bernardin ?C'est comme si le Fils de Dieu disait à ses 
							disciples: Vous vous étonnez que Satan fuie à 
							l'invocation de mon nom ! Mais ce n'est pas la 
							première fois que cela lui arrive ; il y a longtemps 
							que mon nom l'a précipité de son trône dans les 
							profondeurs de l'abîme. Tout au commencement de la 
							création, les anges virent en Dieu l'avenir comme le 
							présent, ils virent que moi le Fils de Dieu je me 
							revêtirais un jour de la chair humaine. Les anges 
							fidèles se conformèrent au décret divin, et 
							adorèrent. Satan et ceux de sa suite, faisant 
							opposition à ce décret, refusèrent leur adoration. 
							Aussitôt un bruit se fit entendre comme de 
							tonnerres, de tremblements de terre et de combats 
							entre les anges mêmes, au ciel. Et au cri de : Vive 
							Jésus ! Michel et les siens précipitèrent dans 
							l'abîme Satan et sa troupe.Nous lisons dans l'Apocalypse :« Alors, il y eut un grand combat dans le ciel. 
							Michel et ses anges combattaient le dragon, et le 
							dragon combattait avec ses anges, mais ceux-ci ne 
							prévalurent pas, et leur place ne se trouva plus 
							dans le ciel. Et ce grand dragon, l'antique serpent, 
							appelé le diable et Satan, qui séduit tout 
							l'univers, fut précipité sur la terre, et ses anges 
							avec lui. Et j'entendis une grande voix dans le ciel 
							disant: "C'est maintenant qu'est établi le salut et 
							la force, et le règne de notre Dieu, et la puissance 
							de son Christ, parce que l'accusateur de nos frères, 
							qui les accusait jour et nuit devant notre Dieu, a 
							été précipité. Et eux l'ont vaincu par le sang de 
							l'Agneau et par le témoignage qu'ils ont rendu à sa 
							parole". »(Ap. 12, 1 - 11 ) Avant de rapporter plusieurs délivrances 
							miraculeuses opérées par le nom de Jésus, saint 
							Bernardin s'adresse ainsi à ses auditeurs :« Il semble, mes frères, que tous les anciens 
							miracles accomplis par l'invocation de ce nom ont 
							été renouvelés, qu'ils opèrent tous les jours, et 
							qu'ils se produisent encore. Oui, il semble que Dieu 
							veuille ressusciter de nos jours l'incomparable 
							vertu du nom de Jésus que seule l'indifférence des 
							hommes avait con damnée à l'inaction.
Ici l'apôtre du nom de Jésus cite un long 
							miracle de saint Bernard arrivé à Pavie. Ce grand 
							serviteur de Dieu reçut un jour la visite d'un homme 
							qui lui amenait sa femme, déjà d'un certain âge, 
							possédée du démon. Le diable dit aussitôt à saint 
							Bernard par la bouche de la démoniaque:« De grâce, grand mangeur de légumes, ne me 
							chasse pas de cette vieille ; elle est à moi ».
« Ce ne sera pas Bernard qui t'en chassera, 
							répond l'homme de Dieu, ce sera Notre-Seigneur 
							Jésus-Christ ».
Quand le saint eut fini sa prière, le diable 
							s'écria:- « Je sortirais volontiers d'ici, car j'y 
							souffre horriblement ; mais impossible ! le grand 
							Seigneur ne le veut pas ».
- « Quel est ce grand Seigneur ? » 
							répartit le saint.
- « C'est Jésus de Nazareth », 
							répond le démon.
 - « Est-ce que tu l'as vu ? »
 
- « Oui. »
- « Et où l'as-tu vu ? »
- « Dans la gloire.»
- « Et tu as été dans la gloire, toi ? »- « Oui, certes.»
 
- « Et comment en as-tu été exclu ? » 
- « Nous sommes tombés une multitude avec 
							Lucifer ! »
Le démon disait tout cela d'un ton lugubre par 
							la bouche de cette pauvre vieille. Le saint lui dit 
							alors: « Eh bien ! voudrais-tu rentrer dans la gloire 
							maintenant ? »
Et le diable de répondre en ricanant:« C'est trop tard ! »
Saint Bernard alors se remit en prière et le 
							démon sortit de la femme.Mais à peine l'homme de Dieu avait-il quitté la 
							place, que le démon rentra de nouveau dans le corps 
							de la pauvre créature. Ce que voyant, son mari court 
							après saint Bernard pour lui raconter ce qui vient 
							de se produire. Celui-ci lui prescrit alors 
							d'attacher au cou de sa femme un morceau de 
							parchemin où il faudra écrire ces paroles: au nom de 
							Jésus-Christ, je te commande, démon, de ne jamais 
							toucher à cette femme. Il fut fait ainsi ; et 
							l'infortunée créature se vit délivrée pour toujours.Venons-en à la pratique, pécheur qui m'entendez, 
							s'écrie saint Bernardin :« Vous vous êtes confessé, vous voulez quitter 
							vos habitudes, vous faites en conséquence de sérieux 
							efforts, car vous voulez devenir un homme nouveau. 
							Eh bien ! laissez-moi vous le dire, Satan est là qui 
							vous épie, et il va s'opposer de toutes ses forces à 
							votre changement de vie. écoutez ces paroles de 
							l'Ecclésiastique : « Mon fils, en embrassant le 
							service de Dieu, il vous faut vivre dans la justice 
							et la crainte et vous attendre à la tentation. »
Le Sauveur s'approche-t-il de vous ? demande 
							saint Grégoire ; sachez alors que la tentation n'est 
							pas loin, l'ombre de la tentation étant inséparable 
							de la lumière de la direction divine. Mais ne 
							craignez rien ; si Satan se lève contre vous, 
							déployez « l’étendard du salut », invoquez le nom du 
							Sauveur Jésus, et la victoire couronnera votre foi 
							et votre courage. Et vous, blasphémateur, qui avez 
							contracté la malheureuse habitude d'insulter le nom 
							de Dieu et qui avez souvent le mot « diable » à la 
							bouche, voulez-vous vous corriger ? Eh bien ! chaque 
							fois qu'un blasphème a souillé vos lèvres, tombez à 
							genoux ; dites : Jésus ! avec toute la dévotion dont 
							vous êtes capable. Vous ne le direz pas dix fois de 
							cette façon, ce nom de vie, que vous ne soyez 
							complètement guéri de votre mauvaise habitude.ô mon âme, invoque le nom de Jésus, et tu ne 
							craindras « ni les alarmes de la nuit », 
							c'est-à-dire la tentation légère qui se cache ; « ni 
							la flèche qui vole au milieu du jour », c'est-à-dire 
							la tentation légère qui se manifeste ; « ni les 
							complots tramés dans les ténèbres », c'est-à-dire 
							les tentations graves qui tombent sur l'âme à 
							l'improviste ; « ni les attaques du démon en plein 
							midi », c'est-à-dire que l'illusion ne t'induira pas 
							sous les apparences du « bien » et le spécieux 
							prétexte « du plus parfait ». Tu déjoueras ainsi les 
							calculs de cet esprit rusé « qui sait se transformer 
							en ange de lumière » (2 Cor. 11, 14). « Tu marcheras 
							sur l'aspic », symbole de l’obstination du diable ; 
							« sur le basilic », symbole de sa cruauté ; « sur le 
							dragon », image de sa forme, d'autant plus 
							redoutable qu'elle se dissimule davantage ; « sur le 
							lion » symbole de ses attaques, qui sont aussi 
							terribles que manifestes. « Parce qu'il a espéré en 
							mon Nom, dit le Seigneur, je le délivrerai ». Notons 
							surtout les paroles suivantes: « parce qu'il a connu 
							mon Nom » (Ps. 90).Dans le même psaume 90, nous lisons ces paroles 
							significatives:« Il t'a confié à ses anges pour qu'ils te 
							gardent dans toutes tes voies. Ils te porteront 
							entre leurs mains de peur que tu ne heurtes du pied 
							contre la terre ».« Les anges, dit saint Augustin, ont servi Celui 
							qui nous sert, Jésus-Christ, lui-même venu en ce 
							monde, « non pour être servi, mais pour servir et 
							donner sa vie pour la rédemption de plusieurs ».Ange lui-même du grand conseil, le Verbe 
							incarné, et portant dans sa nature humaine le Nom de 
							son Père qui lui a communiqué la divinité, en vertu 
							de l'union hypostatique, Jésus-Christ, le Verbe 
							incarné, nous dit de cet autre ange à qui il a 
							confié, dans chacune de nos âmes, le prix de sa 
							rédemption: « Voilà que je t'envoie mon ange pour te 
							précéder, te garder dans le chemin, et pour 
							t'introduire dans la terre que je t'ai préparée. 
							Honore-le, écoute sa parole, et garde-toi bien de le 
							mépriser, car mon Nom est en lui » ; il est mon 
							serviteur aussi bien que toi, et comme tel, il porte 
							ce Nom sur sa livrée. D'autre part, participant à la 
							révérence avec laquelle Dieu lui-même traite ses 
							créatures, les anges ont un amour, une dévotion, un 
							respect pour ceux qui portent sur leurs fronts la 
							marque du Dieu vivant, la lettre THAU, symbole de la 
							croix, le Nom de Jésus et celui de son Père.Terminons par un passage de saint François de 
							Sales, si dévot au saint Nom de Jésus. à propos de 
							l'action diabolique, il écrivait un jour de la sorte 
							à sainte Chantal:« Savez-vous comment Dieu fait en cela ? Il 
							permet que le malin forgeron de semblables besognes 
							nous les vienne présenter à vendre afin que, par le 
							mépris que nous en ferons, nous puissions témoigner 
							notre affection aux choses divines, et pour cela, ma 
							chère sœur, ma très chère fille, faut-il 
							s'inquiéter, faut-il changer de posture ? ô Dieu, 
							nenni, c'est le diable qui va partout autour de 
							notre esprit, furetant et braillant pour voir s'il 
							pourrait trouver quelque porte ouverte. Il faisait 
							comme cela avec Job, et avec une infinité de bonnes 
							âmes que je connais et avec la mienne qui ne vaut 
							rien et que je ne connais pas. Eh quoi ! pour tout 
							cela faut-il se fâcher ? Laissez-le se morfondre et 
							tenez les allées bien fermées ; il se lassera 
							enfin ; ou, s'il ne se lasse, Dieu lui fera lever le 
							siège. C'est bon signe qu'il fasse tant de bruit et 
							tempête autour de la volonté... Pendant que nous 
							pourrons dire avec résolution, quoique sans 
							sentiment: Vive Jésus ! il ne faut pas craindre ». ■ 
							(Tiré de :Le Saint Nom de Jésus, foyer de 
							lumière,
 d'après S. Bernardin de Sienne,
 par le R. Père Pierre-Baptiste Gimet, O.F.M., 
							1906)
 Unam Sanctam – No 3 – juillet-septembre 2003
   
 
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