Le Cardinal Burke évoque Fatima en regard du coronavirus et des abus dont il est prétexte. 2 de 3.
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Le Cardinal Burke évoque

LE CORONAVIRUS

À LA LUMIÈRE DE FATIMA

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À cet égard, j'ai été préoccupé par la réaction de certains à l'impossibilité à long terme d'accéder aux sacrements. Ils ont dit qu'il était en fait bon d'être sans les sacrements, afin de se concentrer sur la relation plus fondamentale avec Dieu.

Certains ont exprimé une préférence pour regarder la Sainte Messe à la télévision en restant confortablement installés chez eux. Mais la Sainte Messe n'est pas une sorte de représentation humaine. C'est le Christ lui-même qui descend sur les autels de nos églises et chapelles pour rendre sacramentellement présent le fruit salvateur de sa Passion, de sa Mort, de sa Résurrection et de son Ascension.

Que peut-il bien y avoir de préférable à la présence du Christ au milieu de nous dans l'action sacramentelle ! Certains pasteurs ont même réprimandé les fidèles qui suppliaient de recevoir les sacrements, les accusant de vouloir, par égoïsme, risquer de nuire gravement à la santé des autres.

Personne ne nie la nécessité de prendre les précautions sanitaires nécessaires, mais le désir des sacrements, en particulier ceux de la pénitence et de la sainte Eucharistie, est au cœur de notre foi. Notre relation avec Dieu exige que nous sortions de l'enfermement de nos maisons et de ce que nous pouvons nous imaginer être un environnement parfaitement protégé, afin que Lui, par son Fils unique, puisse parler à nos cœurs et les nourrir de la grâce divine.

À cet égard, de même qu'il est parfaitement normal que des personnes quittent le confinement de leur foyer pour acheter, par exemple, de la nourriture et des médicaments, il est encore plus parfaitement normal que des personnes de foi quittent le confinement de leur foyer pour prier et recevoir les sacrements.

Ici, il faut noter que Notre-Seigneur a confié les réalités sacrées de sa présence parmi nous aux soins de nos pasteurs. Ce sont eux qui ont reçu la grâce de sauvegarder ces réalités et d'en permettre l'accès aux fidèles.

Leur connaissance et leur expérience doivent toujours être con formes aux vérités de la foi, qui nous ont été transmises par la ligne ininterrompue de la Tradition apostolique.

En période de crise sanitaire, les experts en santé publique peuvent faire des recommandations sur la meilleure façon de protéger la santé de ceux qui ont accès aux églises et aux chapelles, mais ce sont les évêques et les prêtres qui doivent mettre en œuvre ces recommandations d'une manière qui respecte la réalité divine de la foi elle-même et des sacrements.

Par exemple, suggérer à un prêtre de distribuer la sainte communion en portant un masque et des gants en plastique, et de se désinfecter les mains à différents moments après avoir consacré la Sainte Hostie peut, d'un point de vue médical, être la pratique la plus hygiénique, mais cela ne respecte pas cette vérité: c'est le Christ qui se donne à nous dans la sainte Hostie. En même temps, l'interdiction de recevoir la sainte Hostie sur la langue et le commandement de recevoir la sainte Communion dans la main, bien que cela puisse être plus hygiénique (encore que ce point soit débattu) ne pourrait être justifié que par une raison grave.

Il est vrai qu'historiquement, l'Église a utilisé différents instruments sacrés pour donner la sainte Communion à une personne très contagieuse, mais ces méthodes de réception de la sainte Communion n'ont pas été utilisées pour la sainte Communion des fidèles en général.

On ne supposait pas que le prêtre et les fidèles, en général, étaient tous infectés, comme cela semble être le cas aujourd'hui, et qu'ils ne pouvaient donc pas recevoir la sainte Communion de la manière la plus pieuse possible. Les experts médicaux et les responsables de la santé publique peuvent faire des recommandations à l'Église, mais c'est l'Église elle-même qui doit décider des pratiques touchant aux réalités les plus sacrées de notre foi.

L'épidémie de coronavirus COVID-19 a également soulevé une question des plus sérieuses pour nous en tant que citoyens d'une nation. Le rôle de la République populaire de Chine dans l'ensemble de la crise sanitaire internationale soulève de nombreuses et graves questions. Si, en tant que Chrétiens, nous aimons le peuple chinois et voulons pour lui ce qui est bon pour lui, nous ne pouvons pas ne pas reconnaître que son gouvernement est l'incarnation du matérialisme athée ou du communisme.

En d'autres termes, c'est un gouvernement qui n'a aucun respect pour Dieu et pour sa Loi. Le président de la Chine, Xi Jinping, a dit très clairement que la seule religion acceptable en Chine est la Chine.

Son gouvernement est fondé sur l'idolâtrie de la nation, et un certain nombre de ses lois et pratiques sont en violation flagrante des préceptes les plus fondamentaux de la loi divine écrits dans le cœur de chaque homme et de chaque femme, et énoncés dans le Décalogue. Il s'agit d'une forme de gouvernement malfaisante qui, par exemple, pratique des avortements forcés et viole ouvertement la liberté religieuse du peuple.

Il est juste de se demander quels principes éthiques ont régi l'implication du gouvernement chinois dans la crise sanitaire internationale du coronavirus COVID-19. Dans le même temps, il est juste de demander quelle a été et quelle demeure la relation des organisations nationales et internationales de santé publique avec le gouvernement chinois dans l'affaire du virus qui a menacé de nombreuses vies et la stabilité même des nations souveraines.

Il y a aussi la grave question des individus disposant de nombreux milliards de dollars, qui soutiennent régulièrement et puissamment un programme anti-vie et anti-famille, et qui sont publiquement impliqués dans la crise et exercent une lourde influence sur l'opinion publique à son sujet.

En tant que citoyens d'une nation, il est de notre devoir de poser ces questions et d'y apporter des réponses résolument honnêtes. (...) La crise actuelle a également montré clairement à quel point de nombreuses nations sont dépendantes de la République populaire de Chine.

Les entreprises qui, pendant des décennies, ont produit les biens nécessaires d'une nation au sein de celle-ci, produisent maintenant ces biens en Chine dans l'intérêt du profit économique. Combien de marchandises que nous utilisons quotidiennement ne portent-elles pas cette étiquette: "Made in China" ?

La crise actuelle doit nous amener à nous demander pourquoi, au sein de nos nations, nous ne produisons pas nous-mêmes ce qui est nécessaire à la vie saine et forte du peuple de ces nations.

Ce sont des questions complexes qui sont rendues d'autant plus urgentes que de nombreuses nations sont, en fait, dépendantes de la République populaire de Chine, un gouvernement qui épouse pleinement et radicalement le matérialisme athée.

Ma longue réflexion ne doit pas conduire au découragement mais plutôt à la recherche courageuse de notre identité catholique dans le Christ vivant pour nous dans sa sainte Église, une identité qui, par sa définition même, est pour le bien commun, le bien de tous les peuples.

Le Christ est venu pour sauver le monde, et il nous appelle à la vie dans l'Esprit Saint, afin que nous soyons ses collaborateurs dans sa mission rédemptrice qui se poursuit jusqu'à son retour à la fin des temps pour établir "de nouveaux cieux et une nouvelle terre, dans lesquels la justice habitera", pour inaugurer les Noces de l'Agneau, les Noces auxquelles nous sommes appelés à participer par la grâce du Baptême et de la Confirmation.

Notre-Seigneur a envoyé sa Vierge Mère à la Cova da Iria près de Fatima, au Portugal, en 1917, avec la mission précise de nous rappeler à la vie en Lui, à une forte identité catholique, face à la montée et à la propagation du matérialisme athée ou du communisme.

En vous parlant aujourd'hui de la situation critique dans laquelle nous nous trouvons, je ne pourrais pas vous donner de meilleurs conseils que ceux que la Vierge Mère de Dieu nous a donnés, par l'intermédiaire des trois pastoureaux de la Cova da Iria : les saints François et Jacinthe Marto, et la servante de Dieu, Sœur Marie-Lucie de Jésus et du Cœur Immaculé.

Les apparitions de Notre-Dame de Fatima sont survenues à un moment où le monde traversait une crise terrifiante, une crise qui menaçait son avenir même, une crise qui, de nombreuses et effrayantes façons, continue, de nos jours, à menacer l'avenir de l'homme et du monde.

C'est une crise qui a également infecté la vie de l'Église, ne touchant pas, bien sûr, la réalité objective de la vie du Christ dans l'Église pour notre salut mais, plutôt, en obscurcissant et en manipulant l'Église de l'intérieur à des fins étrangères à sa nature et donc toxiques pour les âmes. La manifestation immédiate de la crise a été la montée du matérialisme athée ou du communisme en Russie et sa propagation dans le monde entier.

Le matérialisme athée ou le communisme est le mal à la racine, car il est l'abandon de la foi en Dieu et en son plan pour notre salut éternel, tel qu'Il l'a inscrit, depuis la création, dans la nature et, surtout, dans le cœur de l'homme.

C'est l'abandon du Mystère de la Foi, une indifférence, un mépris ou même une hostilité vis-à-vis de la réalité suprême de l'Incarnation rédemptrice de Dieu le Fils par laquelle Il a gagné pour l'homme le salut éternel, la demeure du Saint-Esprit, de la grâce divine, afin que l'homme puisse vivre en communion avec Dieu, en accord avec son plan pour sa création.

Le Christ a gagné pour l'homme le don de sa propre vie, afin que l'homme puisse atteindre la Vie Éternelle, tout en préparant le monde à sa transformation, conformément au plan de Dieu, pour l'inauguration de "nouveaux cieux et une nouvelle terre, dans lesquels la justice habitera".

Le Christ est l'Agneau éternel de Dieu, aux Noces duquel nous sommes tous appelés à avoir une place. Dieu a préparé les messagers de la Vierge de Fatima par trois visions de l'Ange du Portugal qui ont eu lieu au printemps, à l'été et à l'automne 1916. Lors de la première vision, tout en disant aux pastoureaux de ne pas avoir peur et en leur assurant qu'il était " l'Ange de la paix", il leur a appris à réciter trois fois cette prière: Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je vous aime. Je vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas, qui n'espèrent pas et qui ne vous aiment pas.

Le messager de Dieu aux pastoureaux indiquait déjà la manière dont la Mère de Dieu allait conduire le monde à faire face à la grave crise du matérialisme athée ou du communisme et à son apostasie intrinsèque: la voie de la foi et de la prière, et celle de la pénitence et de la réparation.

L'apostasie ne se limite pas simplement à la négation de la foi, mais elle implique tous les aspects de la foi. Selon les termes du Dictionnaire de Théologie Catholique, ‟L'apostasie est un péché contre la foi, puisqu'elle rejette la doctrine révélée; contre la religion, puisqu'elle refuse à Dieu le culte vrai; contre la justice, puisqu'elle foule aux pieds les promesses du chrétien”.

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